Sputnik
Les candidats
à la présidentielle russe
tels que vous ne les connaissiez surement pas
Pavel Groudinine,
candidat du Parti communiste russe
Né le 20 octobre 1960 à Moscou. Président du Conseil des députés de la municipalité de Vidnoe, directeur de la société «Sovkhoze Lénine» que les médias surnomment «la Suisse russe» ou qualifient d'«îlot de socialisme dans la région de Moscou».
Depuis les fenêtres des services administratifs du Sovkhoze on aperçoit un fabuleux château, qui ressemble à celui de Disney avec ses tours et ses arches.
C'est l'école maternelle «Zamok detstva» (Château de l'enfance). Non loin de là, une autre école maternelle est installée dans une magnifique maison. Les habitants et les collaborateurs du Sovkhoze ont accès à de nombreux services gratuits, comme une salle de sport ou des ateliers pour enfants. On voit beaucoup de rouge, notamment des images de fraise (symbole de la société).
Olga, employée du sovkhoze, s'est installée ici, il y a quatre ans. Elle a fui le Donbass avec sa famille lorsque la guerre a commencé.

«Nous avons appris via des amis qu'un certain Pavel Groudinine pouvait nous accueillir et, si tout se passait bien, nous fournir un travail et un appartement dans le sovkhoze. C'est ce que nous avons fait et désormais nous vivons ici», explique Olga.

Huit autres familles du Donbass vivent également aujourd'hui dans le sovkhoze.

Pavel Groudinine a quatre enfants: deux fils et deux filles. Il est le père d'une famille nombreuse contrairement aux autres candidats (au même titre que Sergueï Babourine, qui a quatre fils).
Vladimir Jirinovski,
candidat du parti LDPR
Né le 25 avril 1946 à Almaty. Il est, à 71 ans, le candidat le plus âgé. Il est végétarien. Il a déjà participé 5 fois aux élections avant 2018. Il avance régulièrement des propositions insolites. Il a récemment appelé à renoncer aux baisers à cause d'une épidémie de grippe. Il a aussi suggéré que l'on renonce aux poignées de main et a soutenu la recommandation du CIO de ne pas se serrer la main dans le cadre des JO d'hiver de 2018
après que plusieurs centaines de personnes ont contracté une épidémie de norovirus dans la ville sud-coréenne de Pyeongchang.

Vladimir Jirinovski a également proposé d'annuler la note de «zéro» à l'école et de ne pas exclure les élèves pour ne pas traumatiser les enfants.
Je participerai aux prochaines élections et jusqu'à ma mort, je participerai aux élections. Même depuis le cimetière je participerai et même de là je vous enverrai des signaux que j'y suis.
mars 2008, discours après les élections
«Il y a beaucoup de partis, tous d'opposition, aucun pro-gouvernemental, tout le monde critique le gouvernement, le Président, le pays, mais où est le positif? Il n'y a pas de positif, le positif est seulement chez LDPR.»
(mars 2005, interview à la chaîne Vesti)

Fait intéressant: dans la région de Penza, est fabriquée une glace appelée «Jirinovski au chocolat».

Vladimir Poutine
se présente aux élections de 2018 en tant que candidat indépendant
Né le 7 octobre 1952 à Leningrad (actuellement Saint-Pétersbourg). Il a 65 ans.
Il a travaillé dans le contrespionnage au KGB, puis a servi dans le renseignement extérieur soviétique en RDA. Pendant ses études à l'école du renseignement il était surnommé Platov, a-t-il confié lors d'une rencontre avec des écoliers à Sotchi.
Vladimir Poutine n'est pas présent sur les réseaux sociaux. Il a dit qu'il n'en a tout simplement pas les «possibilités physiques», ni le temps.
Parmi ses centres d'intérêt: les arts martiaux, le hockey sur glace, le ski alpin, la pêche.
Vladimir Poutine pratique le sambo et le judo depuis l'âge de 11 ans. «J'ai commencé le judo encore gamin. Je me suis vraiment passionné pour les arts martiaux orientaux, leur philosophie particulière, la culture de l'interaction avec l'adversaire et les règles de combat», se rappelle-t-il.

Il possède le titre de maître des sports en judo, en sambo et est ceinture noire de karaté. Il considère que les arts martiaux développent des qualités indispensables pour un politicien telles que la force, la rapidité de réaction, la maîtrise de soi et l'habitude de travailler constamment sur soi-même.

De plus, Poutine préside le conseil de tutelle de la Société russe de géographie et s'occupe de la protection des animaux menacés.

Ksénia Sobtchak, candidate du parti Initiative citoyenne, se positionne comme une candidate «contre tous»
Née le 5 novembre 1981 à Leningrad (actuellement Saint-Pétersbourg), elle est à 36 ans la plus jeune prétendante au poste présidentiel (légalement, il est possible de se présenter à partir de 35 ans).
Possède une riche expérience de travail à la télévision mais aucune expérience de travail au pouvoir. Principale activité avant le début de sa carrière politique: présentatrice de télévision, rédactrice en chef de différents magazines. A publié des livres consacrés à la mode et à la cosmétique. En 2018 est paru le livre «Sobtchak contre tous».
En octobre 2012, elle a rejoint le Conseil de coordination de l'opposition. Le 23 décembre 2017, Ksénia Sobtchak est devenue membre du parti Initiative citoyenne.

Fille d'Anatoli Sobtchak, coauteur de la Constitution russe actuelle, premier maire de Saint-Pétersbourg postsoviétique (de 1991 à 1996) et «mentor» de Poutine qui a rejoint l'équipe d'Anatoli Sobtchak en 1990.
Elle insiste sur le fait qu'un individu a le droit d'avoir plusieurs centres d'intérêts:
«Je ne comprends pas pourquoi on ne peut pas à la fois défendre sa position citoyenne et s'intéresser à la mode.»
(Interview au magazine Tatler)

Elle est connue pour ses déclarations provocatrices.
Lors de l'interview accordée à l'hebdomadaire Sobessednik (Interlocuteur), Mme Sobtchak a prononcé les mots «ordures génétiques». Selon elle, la Russie est «un polygone idéal pour observer des citoyens imbéciles». Mme Sobtchak a expliqué sa réplique par le fait que la Russie était devenue «un pays d'ordures génétiques».
Elle soutient les sanctions américaines contre la Russie.
En octobre 2017, Ksénia Sobtchak a suggéré d'organiser en Crimée un nouveau référendum. Elle estime que la péninsule n'appartient pas à la Russie.
Grigori Iavlinski,
candidat du parti Iabloko
Né le 10 avril 1952 à Lvov, en République socialiste soviétique d'Ukraine. En 2018, il s'agira de sa troisième élection présidentielle.

Deux fois champion de boxe d'Ukraine catégorie juniors. Une carrière sportive professionnelle attendait Iavlinski, mais le futur politicien a finalement arrêté la boxe.
En novembre 1994, après la fameuse «marche sur Grozny» lancée par des séparatistes, un groupe de tankistes russes a été fait prisonnier et a été condamné à être exécuté. Avec des députés de Iabloko et du Choix de la Russie, Grigori Iavlinski est parti en Tchétchénie pour proposer de prendre la place des otages. Après des négociations tendues, le politicien a réussi à faire libérer sept soldats.
Son expérience suivante au contact avec des terroristes a eu lieu en octobre 2002, lorsqu'un groupe de terroristes a pris d'assaut le théâtre sur la Doubrovka, à Moscou. Cet événement est devenu tristement célèbre dans la presse sous le surnom de Nord-Ost (d'après le nom de la comédie musicale qui se jouait lors de la prise d'otages). L'attentat a couté la vie à 130 otages au total, selon des informations officielles.
Le lendemain matin de la prise d'otages, les terroristes ont exigé de parler à des négociateurs russes qui étaient opposés à la guerre en Tchétchénie, dont Grigori Iavlinski. Ses premières négociations avec les preneurs d'otages ont eu lieu par téléphone dans un avion. Approximativement à 23 heures, Iavlinski est entré dans le théâtre. Les négociations avec les terroristes ont duré 50 minutes.


La discussion a été difficile, j'étais constamment frappé avec un canon de fusil, à un moment j'ai été frappé à l'oreille et ils ont percé mon tympan. La principale idée des terroristes était la suivante: nous sommes plus forts que vous parce que nous voulons mourir alors que vous voulez vivre.
Après les négociations, Iavlinski a réussi à faire sortir huit enfants du théâtre occupé. Immédiatement après leur libération, il est parti au Kremlin pour une rencontre à huis clos. Après l'assaut du théâtre, le président russe Vladimir Poutine a personnellement remercié Grigori Iavlinski. En 1995, il a créé l'association politique panrusse Iabloko et en 2001, il l'a enregistrée en tant que parti.

Sergueï Babourine, candidat du parti
Union populaire russe
Né le 31 janvier 1959 à Semipalatinsk (Kazakhstan). Sur lui-même, il déclare: «Je suis le seul des candidats venu comme un intrus».
Il travaille dans le droit et l'enseignement. En tant que recteur,
il a dirigé l'Université d'État de commerce et d'économie russe avec une interruption pour son activité parlementaire. Pour ses succès dans le développement de l'université, il a reçu en 2010 le titre de maître émérite des sciences de Russie.
En 2015, il est élu président de l'Académie slave internationale des sciences, de l'éducation, des arts et de la culture. Il est rédacteur en chef du magazine Slavianie («Les Slaves»).

Il a quatre fils.
Boris Titov,
candidat du parti
de la Croissance
Né le 24 décembre 1960 à Moscou. Il est diplômé de la faculté des relations économiques internationales de l'Institut d'État des relations internationales de Moscou (MGIMO) en qualité d'économiste international.
Pendant ses études, il a travaillé en tant que traducteur d'espagnol, notamment en 1983 au Pérou. Sa femme Elena Titova possède un terrain en Espagne. Ainsi, Titov est l'unique candidat possédant un bien immobilier à l'étranger.
La principale entreprise de Boris Titov est la société Abraou-Diourso. En 2010, celle-ci a acheté la maison de champagne Château d'Avize à Moët & Chandon. Le montant de cette transaction, évoquée dans la presse par Titov, n'a pas été divulgué. Certains experts l'ont estimé à entre 5 et 10 millions d'euros.

En 2012, le conseil d'administration d'Abraou-Diourso a prématurément suspendu Titov de son poste de directeur général de la société suite à son passage dans la fonction publique. Elle l'a élu président du conseil d'administration.
Maxim Souraïkine, candidat du parti Communistes de Russie
Né le 8 août 1978 à Moscou, il a 39 ans. Il est le deuxième candidat le plus jeune, après Ksenia Sobtchak. Il est célibataire et le seul candidat à ne pas avoir d'enfants.

Il est diplômé de l'Université d'État des voies de communication de Moscou (MIIT, actuelle Université russe des transports) du département "logistique, cargo et commerce".
Après l'université, il a créé et dirigé pendant 10 ans une entreprise de réparation de matériel informatique. Il a travaillé comme enseignant au département de management à l'Université d'État des voies de communication de Moscou.

Il se considère comme un staliniste convaincu et l'interprète ainsi:
Je suis un staliniste convaincu parce que Staline n'est pas celui dont l'image a été créée par les médias bourgeois qui avaient pour but de ternir la période soviétique et de présenter tout ce qui était soviétique comme des répressions et ainsi de suite. Staline était avant tout un homme d'État qui cherchait à construire l'État soviétique dans l'intérêt de la société, et pas à pas, il a réalisé ce programme. C'est pourquoi le stalinisme, pour nous, signifie une industrie militaire puissante, un excellent système de formation des cadres et des industriels qui construisent le pays au lieu de remplir leurs comptes à l'étranger.
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